La vie est comme une énergie, elle coule en nous,  elle nous fait vibrer, de manière agréable ou moins agréable.
Ne dit-on pas des enfants qui vivent à fond leurs joies et leurs peines qu’ils sont « pleins de vie » ?
Au sortir d’une période dépressive, les personnes disent souvent se sentir à nouveau « en vie » et elles ont de nombreuses « envies » !

Y aurait-il un lien entre nos « envies » et se sentir « en vie » ?

Je crois que nos « envies » parlent de nous, de la vie qui coule en nous.
Certes, nos « envies » sont en lien avec nos besoins physiologiques de bases (manger, boire, dormir…) mais aussi avec nos besoins psychologiques (être écouté, réconforté, aimé, valorisé, reconnu…).

 

Voici un petit exercice exploratoire (valable avec n’importe quelle envie) :
Par exemple, lorsque vous ressentez l’envie de manger, arrêtez-vous et

• Prenez 3 minutes pour être à l’écoute de ce qui se passe en vous, de votre état émotionnel, de ce qui vient spontanément….
  – Quelle émotion est la plus présente ? (joie, colère, tristesse, peur….)
  – Comment vous sentez vous au fond de vous ? (crispé, vide, contrarié, calme, déçu…)
  – Accueillez simplement, sans jugement.
• Il est possible qu’apparaisse alors le besoin qui se cachait derrière cette envie.
• Accueillez ce besoin, sans jugement, comme un cadeau, comme une information précieuse sur votre chemin de vie.
• Revenez à votre envie première (dans l’exemple, celle de manger). Cette envie est-elle aussi forte ? A-t-elle évoluée ? Vous a-t-elle donné une autre envie ?
• Observez ce qui se passe en vous et faites ce qui vous semble être la meilleure chose pour vous à ce moment présent.

Explorer ses envies (surtout si elles sont « compulsives », ou « plus fortes que nous ») amène à une vraie connaissance de ses besoins et de son fonctionnement.
Car nos besoins sont en rapport avec nos manques ponctuels ou archaïques.
Par exemple, je peux avoir besoin d’un réconfort suite à une déception ou à un événement malheureux (manque ponctuel => besoin ponctuel).
Autre exemple, je peux avoir constamment besoin de réconfort ou d’être rassuré. Dans ce cas, ce besoin peut-être lié à un manque beaucoup plus ancien (archaïque) qui n’arrive pas à être comblé (manque archaïque => besoin archaïque).

Il peut sembler difficile de savoir quel besoin se rattache à tel ou tel comportement/envie.
C’est le but du travail thérapeutique d’aider la personne à identifier puis accepter ses besoins ou ses blessures afin qu’elle puisse prendre soin d’elle et avoir une vie épanouissante.
Car en répondant à nos besoins de manière adéquate, nous comblons nos manques et nous parvenons à un équilibre entre nos manques et nos besoins. Et c’est ainsi que la vie psychique s’équilibre, chacun à sa manière.

Choisir ce que la vie nous donne profondément envie de faire, c’est choisir de dire oui à la vie, oui à son chemin de vie, oui à sa vie.
Lorsque l’on commence à accepter la vie, ce qu’elle nous invite à faire, la vie devient plus douce et agréable.
On abandonne les luttes vaines pour laisser la place à plus de sérénité et de confiance.
Comme quelque chose de nécessaire à notre épanouissement.

Etre à l’écoute de ses envies, c’est être à l’écoute de ses besoins.
C’est être à l’écoute de cette force de vie qui nous invite à prendre une direction, comme une sorte de poteau indicateur sur lequel serait inscrit "sens de la vie» comme cette image crée par Plonk & Replonk.

Et comme on ne commande au vent qu’en lui obéissant, restez à l’écoute de vos envies !

Ghislain Lepetit – Psychopraticien Hypnothérapeute
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